une chevelure « d’enfer » !

La robe écossaise -vers 1895 –
Huile sur toile de Giovanni Boldini (1842-1931)

Conservé dans une collection particulière

Actuellement accrochée au Petit Palais à Paris, dans le cadre de l’exposition consacrée à Boldini (10 mars 2022- 10 juillet 2022)

Notre attention est focalisée par la flamboyante chevelure.
Ces cheveux sont peints avec un réalisme stupéfiant. Des vrais cheveux qui tombent en cascades ! Une tresse, au-dessus de l’oreille, s’est dénouée, entrainée par le poids de la chevelure qui s’étale sur la poitrine. Les grosses boucles témoignent d’un chignon défait.
Ensuite, et seulement ensuite, on observe que la robe à volants, à dentelles et à carreaux est usée, élimée, déchirée.
La beauté sensuelle de la jeune-fille transperce la toile.
Boldini peint le portrait de cette sauvageonne avec autant de bonheur que ses  portraits en pied qui ont fait son succès, des dames de la grande bourgeoisie, guindées dans leurs robes longues, « embijoutées » et maquillées.

Les propriètaires de cette toile sont bien chanceux !

Boldini use de toutes les techniques pour obtenir ses effets.
Tantôt il dilue ses couleurs jusqu’à faire participer la matière du tableau aux rendus de ses fonds, tantôt il peint son motif en cumulant des petites touches de couleur très épaisses.
Ces différentes techniques cohabitent dans le temps.
Cette pluralité témoigne du grand modernisme du peintre.