Mois : janvier 2019
L’histoire de mon chien Timm -Chapitre 2 L’éducation 4/5
L’éducation–4 /5
Un chiot esquimau née en France à qui on présente un harnachement pour être attelé, lève instinctivement la bonne patte.
Le berger allemand est un chien de défense et de garde.
Dans cet esprit, je n’ai pas dressé Timm à garder et à défendre.
Timm réagit toujours à bon escient dans ce domaine.
À Bouffelaure il n’aboie pas après le facteur mais, si un étranger vient rôder près du portail le grondement sourd du chien est très dissuasif.
Pour la défense, j’ai une anecdote frappante :
Je me baigne au pied de la cascade de Sillans, dans le var à quelques kilomètres de Cotignac. Timm s’ébat à mes côtés. Il saute d’un bond sur la berge et fonce dans le sentier en grondant. Je vois alors un homme qui se met à hurler “je suis un bon père de famille”.
Je stoppe Timm qui s’est élancé pour lui sauter à la gorge.
L’homme s’est approché sans bruit, je ne l’avais pas vu.
L’homme s’enfuit sans demander son reste.
L’instinct de mon chien me ravit. Je flatte Timm quand il revient vers moi.
profil -M. Denis 2
silhouettes -M. Denis 2
automne -M Denis 2
Hommage à Cézanne -Maurice Denis
Maurice Denis (1870-1943)
Hommage à Cézanne
1900
Huile sur toile
Dim 180 x 240 cm
Conservé au musée d’Orsay
Maurice Denis représente des personnalités du monde de l’art réunies dans la galerie Vollard à Paris, autour d’une nature-morte de Paul Cézanne :
Compotier, Verre et Pommes
Tableau charnière dans la carrière de Maurice Denis, Hommage à Cézanne révèle par son sujet et son histoire le vaste cercle d’amis du peintre :
De gauche à droite on reconnait Odilon Redon, Édouard Vuillard, André Mellerio, Amboise Vollard, Maurice Denis, Paul Sérusier, Paul-Elie Ranson, Ker-Xavier Roussel, Pierre Bonnard et Marthe Denis.
Composition
Maurice Denis a situé sa scène dans la galerie du marchand d’art, Amboise Vollard.
Un premier plan très fort fait de verticales : les jambes de pantalon, la canne et le chevalet qui apportent une puissance narrative.
Le rythme des verticales est interrompu au centre de la toile par une nature-morte de Cézanne. Cette mise en scène attire tous les regards : ceux des personnalités et celui du spectateur.
Au pied du chevalet, Maurice Denis croque un chat prédateur.
Tel un fauve avec sa fourrure rayée d’ocre et de brun, ses yeux jaunes étincelants et féroces, le chat est immobile. On le sent prêt à bondir.
À l’extrême droite du tableau, le peintre représente la seule femme de la composition, sa femme et sa muse, Marthe.
Trois regards dynamisent la composition :
-le regard des personnalités tourné vers le tableau de Cézanne
-le regard de Marthe Denis tourné vers le spectateur
-le regard du chat droit devant sur une proie qui n’apparaît pas dans le tableau.
Ce tableau est marqué par l’influence du japonisme avec la coexistence de plusieurs angles de vue et l’absence de perspective traditionnelle dans la représentation de l’espace.
Ce portrait de groupe est représenté avec la précision d’une photographie.
Les personnages sont presque grandeur nature à égalité avec le spectateur.
Dans les compositions photographiques les personnages sont alignés en rangées tournées vers l’avant et statiques.
Maurice Denis choisit un rythme différend pour son tableau.
Les personnalités forment un groupe sombre, vêtues de costumes noirs.
Ces coloris de noir et de brun apposés en aplats et cernés, renforcent le jeu graphique des lignes.
Marthe se détache du groupe avec une robe plus claire à l’extrême droite du tableau.
En contraste, à l’arrière-plan, les tableaux de Gauguin et de Renoir sont rapidement brossés dans des nuances plus douces.
Analyse
Compotier, Verre et Pommes (1879-80) appartenait auparavant à Gauguin.
Maurice Denis rend hommage à Cézanne (pour la mise en scène du tableau), à Fantin-Latour (pour la mise en scène d’un portrait collectif de personnalités dans son atelier aux Batignolles : Hommage à Eugène Delacroix (1864)).
En 1888 un groupe de peintres se forme, ce sont les Nabis (prophètes en hébreu). Désireux de retrouver des « sensations primitives » les peintres s’appuient sur les conceptions de Paul Gauguin qui prône la suggestion plutôt que la description et dont Paul Sérusier se fait leur porte-voix.
Maurice Denis est le théoricien du groupe, il publie un manifeste en 1890, sur la définition du néo-traditionalisme, il écrit :
« Se rappeler qu’un tableau, avant d’être un cheval de bataille, une femme nue, ou une quelconque anecdote, est essentiellement une surface plane recouverte de couleurs en un certain ordre assemblées ».
Les Nabis se rejoignent autour des mêmes idées mais constituent un groupe hétérogène mettant au premier plan la forme et au deuxième plan le sujet.
C’est un art symbolique.
Les Nabis recherchent une expressivité du tableau surtout formelle au travers de diverses expérimentations.
Ils se rejoignent sur la planéité de la forme, le rejet du réel et une recherche du décoratif :
-assemblage d’aplats colorés
–couleurs tranchées très vives
–fond rapidement brossé
Ils ont en revanche des modes d’expression formelle propre à chacun d’eux.
Maurice Denis peint Hommage à Cézanne à l’orée du XXe, le peintre et ses amis se considèrent comme des disciples du maître Cézanne.
Ce tableau conclue la période Nabi de Maurice Denis et marque la reconnaissance du modèle Cézanne qui guidera le peintre vers la voie du classicisme.
Conclusion
Ce tableau est le portrait souvenir d’un groupe d’artistes, réalisé au moment où se tourne une période de l’histoire de la peinture, que les Nabis ont marqué de leurs empreintes.
Hommage à Cézanne a été présenté au salon de la Société Nationale des Beaux-Arts de Paris en 1901. L’écrivain. André Gide l’achète et le conserve jusqu’en 1928, date à laquelle il en fait don au musée du Luxembourg.
Cézanne est passé des marges au centre de la culture française.
le tableau -Maurice Denis -Hommage à Cézanne 1900
L’histoire de mon chien Timm -Chapitre 2 L’éducation 3/5
L’éducation-3 /5
Dès son plus jeune âge, j’ai appris à Timm à refuser la nourriture si ce n’était pas moi qui la lui donnais : les chiens de garde meurent souvent empoisonnés pour avoir mangé la nourriture que leurs proposent les voleurs.
Timm obéissait à cet impératif et j’ai très vite eu l’occasion de vérifier qu’il avait bien compris.
Je fais mes courses à Cotignac, mon village de cœur situé dans le Var et, Timm m’accompagne. Il attend sagement à la porte des magasins. Je ne l’attache jamais. Je parle avec la boulangère. À l’entrée du magasin il y a un rideau fait de petits fuseaux de bois. La porte peut rester ouverte, le rideau écartant les mouches de l’intérieur.
Un petit crissement, je me retourne, Timm, qui est un chiot curieux, tend son cou pour passer sa tête entre les fuseaux du rideau. Il est trop mignon avec son petit nez qui dépasse, les fuseaux lui font un voile devant les yeux comme un hijab.
La boulangère craque et se précipite vers Timm avec un bout de croissant à la main.
Le chien détourne la tête.
Je suis trop contente !
Timm n’est jamais venu à table pendant les repas pour quémander de la nourriture.