Cavalier de Pondichéry – Inde – 1er moitié du XIXe

Cette Terre cuite est conservée au Musée national de Céramique – Pont de Sèvre à Paris.  Don Laplace, 1839 .

Cette statue est exposée en ce moment au musée de la céramique dans le cadre de l’exposition intitulée : Merveilles ! (du 11/10/2024 au 10/03/2025),  organisée pour fêter les 200 ans de la manufacture.

Carton :
Cette statue équestre a intégré les collections en 1839 grâce à l’officier et explorateur maritime Cyrille Pierre Théodore Laplace (1793-1875) qui la ramène à l’issue de son deuxième tour du monde.
Sa présence à Sèvres a tout du miracle étant donné la fragilité de la pièce et les conditions des voyages au long cours…
Elle est illustrée sur une des premières planches de la Description méthodique […] de Brongniart et Riocreux, dans la catégorie des Terres cuites à pâte tendre.

Ce type de statue votive jalonne toujours les allées menant aux temples des sanctuaires dédiés à Ayyanar, divinité protectrice des villages de la région du Tamil Nadu.
Ces statues sont fabriquées dans l’enceinte même du sanctuaire de destination par des prêtres potiers avec de la terre consacrée, puis cuites à l’emplacement même de leur fabrication dans un four éphémère à ciel ouvert.

Portrait du fou Pieter Cornelisz van der Morsch – fin du XVIe – par Cornelis van Haarlem

Exposé en ce moment au Louvre dans le cadre de l’exposition :
Figures du Fou – Du Moyen-Âge aux Romantiques .

Carton de l’exposition :

« Pieter Cornelisz van der Morsch (1543-1628) est un personnage bien connu : c’était le bouffon du « cercle des rhétoriciens », la guilde des poètes de Leyde (Pays-Bas). Sa notoriété était telle que Frans Hals a aussi peint son portrait, en 1616, sans bonnet de fou, mais avec des attributs renvoyant clairement à son personnage de bouffon. »

L’Escamoteur – vers 1450 – Atelier ou suiveur de Jérôme Bosch

Carton de l’exposition « Figures du Fou » au Musée du Louvre :

« Chez Bosch et ses suiveurs, folie et tromperie sont souvent associées. Dans cette œuvre, le personnage à droite, un bateleur de foire, est clairement un filou, dont le comparse (mais ils sont peut-être plusieurs) dérobe la bourse d’un spectateur crédule et ahuri. De nombreux éléments renvoient aussi à la folie, tel le chien au costume de bouffon.
Tout n’est qu’illusion, y compris la table, que le spectateur peut voir comme un visage, en inclinant la tête vers la droite. »

Ce tableau est conservé à  Saint-Germain-en-Laye
Musée Ducastel-Vera, legs Louis-Alexandre Ducastel 1872, inv. 1872. 872.1.87

Les yeux clos – 1890 – Odilon Redon

Cette toile conservée au musée d’Orsay et actuellement visible au Centre Pompidou dans le cadre de l’exposition sur le surréalisme.

Carton d’Orsay :
 » Dans les années 1890, Odilon Redon interprète parfois en couleur certains de ces dessins ou gravures. Peint en 1890, Les Yeux clos, qui est sans doute un portrait de son épouse Camille Falte, reprend ainsi la composition d’un dessin antérieur.
Les yeux fermés du sommeil ou de la mort évoquent le monde intérieur, le rêve, l’absence ou l’apparition, thèmes féconds chez Odilon Redon, comme il le raconte dans A soi-même, son journal intime publié en 1922. L’extrême dilution de la peinture la rend presque immatérielle, laissant le grain de la toile apparent. Le buste semble flotter dans un espace que l’artiste laisse indéfini.
Ce visage fait référence aux bustes de la renaissance italienne du XVe siècle, aux marbres de Francesco Laurana en particulier. Il garde aussi sans doute le souvenir de L’Esclave mourant de Michel-Ange, exposé au Louvre, qui avait bouleversé Redon et dont il avait commenté dans son journal le charme étrange des « yeux clos ». Icône du symbolisme en peinture, c’est la première oeuvre de Redon entrée dans les collections nationales, choisie en 1904 dans l’atelier de l’artiste par Léonce Bénédite, le directeur du musée du Luxembourg. »