Le jardin de l’Amour – 1633 Rubens

Pierre Paul Rubens (1577-1640)

 

 Le jardin de l’Amour

 1633
Huile sur toile
Dim 283 x 198 cm

Conservé à Madrid au musée du Prado

 

Le peintre

Né à Siegen, en Allemagne, Rubens se forma à la peinture à Anvers avant de rejoindre l’Italie en 1600.Il y passa huit ans, d’abord comme peintre de la cour de Vincent 1er de Gonzague, duc de Mantoue, puis à Rome. Il s’immergea dans l’art et la culture italienne, dessina et copia des œuvres d’art et des antiquités, modifia des dessins qu’il acheta à d’autres artistes afin d’entrer en dialogue compétitif avec eux. Sa collection de dessins, conservée dans son atelier à l’usage de ses assistants et collaborateurs, jouera un rôle crucial dans son processus créatif.

À l’arrivée de Rubens à Rome, en juillet 1601, Annibal Carrache triomphait avec ses fresques tout juste achevées de la galerie Farnèse, et plusieurs ensembles majeurs de Caravage venaient d’être installés dans leurs églises. Les innovations de ces peintres auront une influence déterminante sur Rubens, tout comme les statues antiques romaines, le plafond de la chapelle Sixtine de Michel-Ange et les chambres de Raphaël au Vatican.

En 1603 et 1604, il fut envoyé par le duc de Gonzague à Madrid, où Philippe III rassemblait davantage de peintures profanes de la Renaissance vénitienne qu’on n’en trouvait alors à Venise.

Les couleurs vives et somptueuses de Rubens devaient beaucoup à Titien et aux peintres vénitiens.

De retour à Anvers en 1608, Rubens réagit dynamiquement au renouveau catholique des élites de la maison des Habsbourg. Il réalisa pour les églises des Pays-Bas de nombreux retables, dont le plus saisissant est le triptyque de l’église sainte Walburge : L’Érection de la croix –1610
Il fonda à Anvers un vaste atelier avec une production très variée : grands ensembles allégoriques destinés aux princes mécènes, natures mortes, peintures d’histoire
Van Dyck y travailla et devait contribuer grandement à la productivité de l’atelier. Rubens a également collaboré avec d’autres artistes, comme avec Jan 1erBruegel ou Frans Snyders.

À la fin de sa vie Rubens voyagea beaucoup pour effectuer les commandes de sa clientèle internationale et les missions diplomatiques que lui confièrent les souverains des Pays-Bas espagnols.

Diplomate érudit, courtisan parfaitement cosmopolite, il réalisa des commandes majeures pour presque toutes les grandes cours d’Europe.

 

Le tableau

Le thème du jardin d’amour est issu des enluminures médiévales et se retrouve dans certaines peintures et gravures de la Renaissance.

Ce tableau constitue un manifeste à la gloire du mariage et un éloge à sa nouvelle femme, Hélène Fourment, qu’il épousa en 1630.

Hélène Fourment est représentée trois fois, debout en robe bleue de profil droit à gauche du tableau, de trois-quarts gauche à droite du tableau et assise de face en robe jaune au centre du tableau.

Le jardin de l’Amour était accroché dans la chambre à coucher de Philippe IV roi d’Espagne.

 

Composition

Un décor de jardin, élément souvent employé par Rubens dans ses tableaux

C’est une scène de cours idyllique et galante, une scène d’extérieur avec un cadre architectonique.

Au premier plan, sur une terrasse, un groupe de personnages richement vêtus. Au second plan, des couples s’enlacent fougueusement dans une grotte rustique ornée de statues, décor des riches jardins italiens.
En contre-bas à gauche du tableau un rangée d’arbres file vers l’horizon où un ciel bleu baigné d’une douce lumière éclairant les nuages, installe la profondeur du tableau dans une perspective rigoriste.

La composition imprime un mouvement à la surface du tableau, une danse vibrante de couleurs.

Les personnages du premier plan forment une ronde fermée à gauche par un couple de danseurs poussé par un angelot (Rubens a prêté au danseur ses traits) vers le centre du tableau – un couple assis, tendrement enlacé est sur leur chemin ; à droite du tableau un homme portant une grande cape ferme la marche où le précède deux femmes qui rejoignent le centre du tableau. Au centre du tableau, trois femmes sont assises alanguies, entourées d’angelots.

Rubens festonne son tableau de putti roses et potelés. Les amours ailés virevoltent en portant les symboles de l’amour conjugal ; les fontaines, celle des trois Grâces et celle de Vénus chevauchant un dauphin, font allusion à l’amour fécond.

Ces symboles mythologiques mêlés aux personnages réels exaltent l’amour et le bonheur conjugal.

Les couleurs vibrantes et riches, les jeux d’ombres et de lumières, mettent en valeur le groupe de personnages.

Le travail exubérant du pinceau, l’énergie fluide et la composition dynamique sont les caractéristiques des tableaux de Rubens.

 

Analyse

Champ et hors champ du tableau : l’intensité de l’œil désirant.

C’est un scénario amoureux qui nourrit ce tableau.

La gestuelle des personnages est emportée par l’élan de vie des putti virevoltant et évoque la félicité.

La représentation des symboles mythologiques dissimule le désir que ressent Rubens pour Hélène.

Voir c’est nécessairement être vu, c’est ainsi que nous interroge le regard effronté du personnage central.
« Tu me regardes, je te regarde ».
Son œil est planté dans l’œil du spectateur, un autre regard plus discret, par-en dessous nous observe, celui de l’amoureuse tendrement enlacée à son amant assise au premier plan, à gauche du tableau.

Le spectateur devine les formes des corps sous les plissés des tissus, misent en valeur par le fort éclairage. Il perçoit le bonheur de la chair à venir.

Comme un chef-opérateur Rubens travaille la lumière pour donner vie à ses images, animer les regards et inviter le spectateur à entrer dans la toile.

Au second plan, les personnages sont dans une ombre relative, leur éloignement, le « brouillage » de la vue, sollicitent l’imaginaire du spectateur.

Avec cet envol, sous les regards lubriques des putti, le peintre alimente le désir du spectateur et l’entraîne dans le mouvement de la danse.

Dans Diane et ses compagnes surprises par des satyres –1638-39, les personnages sont aussi regroupés au premier plan. Mais ils ne dansent pas, ils courent, ils fuient. Les personnages représentés sont nus et pourtant, le tableau est moins suggestif que Le jardin d’Amour.

Le jardin d’Amour a une puissance érotique parce que le spectateur est regardé.

Un tableau comme Diane et ses compagnes surprises par des satyres sollicite les mécanismes du désir chez le spectateur. C’est un tableau de rythmes et de contre-rythmes, une scène violente où les corps nus et la brutalité jouent leurs rôles d’attraction, de pulsion désirante.

Dans Le jardin d’Amour, c’est l’imaginaire du spectateur qui est sollicité.

Le regard de l‘héroïne au centre du tableau, comme le sera celui de Olympia deux siècles plus tard – peinte par Manet est plus accrocheur que celui d’une Vénus à la fourrure que Rubens a peinte en 1636. Son modèle est nu, le corps en parti dissimulé sous une fourrure, mais le regard est timide et coquin à la fois, il ne provoque pas comme le fait le personnage habillé du jardin de l’Amour. C’est le portrait le plus intimiste que Rubens très amoureux a réalisé de sa jeune épouse.

Quant Rubens assimile Hélène Fourment à Bethsabée dans Bethsabée au bain de 1936, le regard a pris de l’assurance, il est enjoué. Dans ce tableau le modèle est à moitié nu et sait qu’elle est regardée mais, elle n’affronte pas le regard du spectateur, elle l’assume. C’est une scène de la féminité épanouie, rythmée par le cérémonial du bain et ouverte au regard du spectateur.

L’œil du spectateur est sollicité de toute part dans Le jardin de l’Amour, la danse, les envols, les effusions, les pâmoisons, les couleurs, la lumière sont un écrin pour le regard de la belle Hélène Fourment trônant au milieu du tableau.

Si Le jardin de l’Amour est un manifeste à la gloire du mariage, il est aussi un hymne aux délices de la chair, au moment d’après.

La scène raconte un moment intime qu’elle exhibe dans un tableau monumental où le registre amoureux mélange réalité et fantasme.

L’homme et le peintre sont réunis à l’image, Rubens boit des yeux son amoureuse. Et le regard qu’il porte sur elle dans ce tableau incarne bien le rapport amoureux et artistique qu’il aura avec sa muse jusqu’à sa mort.

Hélène entre dans la vie de Rubens comme elle entre dans ce tableau.

 

Conclusion

Extrait d’une lettre de Rubens adressée à son ami Peiresc :

« Très cher Monsieur et Ami,
Depuis trois ans, grâce à Dieu, j’ai renoncé d’une âme tranquille à tout ce qui n’est pas ma profession. Je dois être très reconnaissant au sort qui m’a permis de dire, sans faux orgueil, que mes missions et mes voyages d’Espagne et d’Angleterre m’ont très bien réussi, que j’ai mené à bien des négociations difficiles, et donné pleine satisfaction non seulement à des chefs, mais aussi à mes adversaires…

Aujourd’hui je vis paisiblement, grâce à Dieu, avec ma femme et mes fils et je n’ai d’autre occasion que de jouir de ma retraite. J’ai décidé de me remarier car je ne me trouvais pas encore mûr pour la continence et le célibat ; d’ailleurs, s’il est juste de donner la première place à la mortification, fruimur licita voluptate cum gratiarum actione. J’ai pris une femme jeune, de parents honnêtes mais bourgeois, bien qu’on eût cherché de toutes parts à me persuader de faire mon choix à la Cour. Je désirais une femme qui ne rougirait pas en me voyant prendre mes pinceaux ; pour tout dire, j’aime trop la liberté et j’aurais trouvé trop dur de la perdre en échange des baisers d’une vieille femme…

Son très fidèle et affectueux serviteur, »     Pierre Paul Rubens

Anvers, 18 décembre 1634.

Pierre Paul Rubens est un des artistes les plus polyvalent du XVIIe. Peintre à la fois baroque et classique, il connut la gloire internationale de son vivant.

Sa riche palette vénitienne, ses compositions dynamiques, sa technique fluide et sa grande maîtrise des tonalités ont fortement influencé nombre de ses contemporains.

Célébration de la naissance – 1664 -Jan Steen

Jan Havickszoon Steen (1626-1679)

 

Célébration de la naissance

1664
Huile sur toile
Dim 89 x 109 cm

Conservé à Londres, à la Wallace Collection

 

Le peintre

Jan Steen est un peintre néerlandais du siècle d’or.

Il est né à Leyde en 1626 dans une famille de brasseurs.
En 1649, après son mariage, il entre au service de son beau-père, le peintre paysagiste jan van Goyen à la Haye et se consacre à la peinture de genre.
En 1654, parallèlement à son activité de peintre, il tient une brasserie à Delft. Jan Steen sera tour à tour brasseur, aubergiste ou peintre suivant les villes qu’il habite et les difficultés qu’il rencontre.
En 1660, il s’installe à Haarlem où pendant dix ans son activité picturale est florissante (scènes moralisatrices, sujets bibliques et mythologiques).
En 1670, il retourne vivre à Leyde dans la maison familiale héritée de son père. Il obtient l’autorisation d’ouvrir une nouvelle taverne.
Tout au long de sa vie d’artiste, les tavernes et les brasseries auront été des lieux d’observation pour le peintre et une source d’inspiration pour ses tableaux.
En 1679, il décède à l’âge de 54 ans.

 

Le tableau

C’est une peinture de genre. Son sujet est pris dans la vie quotidienne.
C’est une fenêtre réaliste sur la vie au XVIIe.

Ce tableau représente des personnages types plutôt que des individus, comme dans le théâtre de Molière, c’est une comédie humaine.
Le tableau est conforme aux conventions et en dénonçant les travers humains, il véhicule une morale en symbiose avec les goûts et les intérêts des collectionneurs de l’époque.

 

Composition

Une foule de personnages est représentée dans une ambiance de joyeux désordre dans un intérieur bourgeois.

C’est une composition harmonieusement équilibrée, structurée par un entrelacement de diagonales qui orchestrent le rythme du tableau.

Trois plans :
Au premier plan le sol dallé, jonché d’ustensiles et de nourriture.
Au second plan, occupé au centre du tableau, par une grande table nappée de blanc autour de laquelle sont regroupés les personnages.
Ce second plan est borné sur la droite du tableau par l’âtre d’une grande cheminée au manteau de bois sur lequel est alignée une collection de plats en étain ; sur la gauche du tableau par le lit de l’accouchée.
Au troisième plan, le mur du fond de la pièce avec en son centre une porte vitrée, distribue à gauche les boiseries du lit dans lequel est allongée l’accouchée et, à droite, une étagère en partie haute sur laquelle sont posés et accrochés divers ustensiles de cuisine en étain.

Le dallage du sol au premier plan, donne la profondeur au tableau. Il  s’enfonce  dans la pièce en suivant les lois de la perspective.

Le héros du tableau, le bébé est mis en valeur par l’intersection de deux grandes diagonales, l’une part du coin inférieur gauche du tableau, passe par le coude de la servante de dos et l’épaule du personnage de profil au fond du tableau ; l’autre du coin inférieur droit du tableau, passe par le col de la cruche posée sur le sol au premier plan, la main quémandeuse de la servante et le bébé emmailloté dans un lange rouge.

La source de lumière éclaire le tableau de face, elle s’attarde sur les drapés des tissus, se reflète sur l’étain des ustensiles de cuisine.
Steen manipule la lumière avec dextérité en travaillant le rendu subtil des textures.

Steen se sert de la couleur, il crée une atmosphère chaude avec une gamme chromatique de bruns et de terre de sienne, éclairée par les blancs des coiffes, des tabliers et de la nappe ; le rouge choisi pour le lange du bébé, tranche sur la palette des couleurs employées et, disséminé en plusieurs points de la composition participe à l’ambiance de fête joyeuse du tableau.

 

Analyse

La Célébration de la naissance est ouvertement moralisatrice.

Le but du peintre est de donner une leçon de morale tout en restant léger et jovial.

Cette œuvre célèbre la naissance de l’enfant, emmailloté dans un lange rouge et placé dans les bras de son père.

Jan Steen est le peintre de la condition humaine.

Steen montre des personnages conversant de façon animée, riant et buvant dans une pièce où une femme vient d’accoucher.

La plupart des protagonistes sont des femmes, les hommes, y compris le père, n’étaient généralement pas convié à ce genre de réjouissances, ils ne servaient qu’à fournir l’argent nécessaire à la célébration.

Steen inverse les normes de la vie de famille dans cette scène chaotique, comique et heureuse.

Le peintre ne relate pas un récit, chaque personnage tient son rôle propre :

La servante vue de dos tire un fauteuil habillé de rouge, pour inviter le maître de maison à s’asseoir.

La diagonale induite par le berceau au premier plan à gauche de la composition conduit le regard jusqu’à l’accouchée, allongée dans un grand lit (le bois du lit occupe toute la partie gauche du fond du tableau) ; à son chevet deux femmes, l’une est assise de dos et l’autre un bol à la main lui tend une cuillère de breuvage.

En amorce, contre le berceau, une femme est assise de profil, elle tient un verre à la main, un tablier posé sur son ventre dissimule sa grossesse ; une grande femme debout dans son dos, se penche vers elle, son sac au bras, de sa main libre, elle désigne l’accouchée, comme pour dire « tu vois ce qui t’attend – ou bien, ce n’est pas une bonne idée de boire ».

Les personnages attablés en bout de table, ont leurs visages tournés vers le père, leurs regards goguenards sont pleins de sous-entendus.

La jeune-femme plantureuse à droite de la composition qui tend la main en riant pour demander de l’argent est probablement la nourrice, elle est occupée à mélanger le sucre, versé par une servante penchée à ses côtés, dans un chaudron.

Celle qui sollicite le père, en posant sa main sur son bras doit être la sage-femme en attente de son argent.

Le père est âgé, il tient maladroitement le nouveau-né tandis qu’il cherche de la monnaie dans sa bourse et, il a de bonnes raisons de se sentir mal à l’aise :

Le tableau est parsemé d’indices comme autant d’allusions moqueuses à l’impuissance sexuelle et sociale de l’époux.

Jan Steen s’appuie sur un langage symbolique, pour interpeller le spectateur.

À l’arrière-plan, dans l’axe du tableau, un jeune-homme moqueur (un autoportrait du peintre) tend deux doigts de sa main pour former des cornes de cocu derrière la tête du bébé. Le spectateur déduit que le jeune-homme est le père biologique de l’enfant et que l’homme portant le bébé est le père officiel.

Cet excès de comportement souligne le ton grinçant de la scène.

La saucisse dans la cheminée est une référence sexuelle.

Les coquilles d’œufs répandues sur le sol sont lourdes de sous-entendus – l’expression « casser des œufs dans la poêle » désignait l’acte sexuel.

Le père officiel est identifiable grâce à son chapeau qui est une coiffe typique portée par les nouveaux pères, un Kraamherenmuts.

Son tablier, ainsi que les clefs et la bourse à sa ceinture – symbole des taches généralement dévolues à la maîtresse de maison – insistent sur ses défaillances.

Le chauffe-lit au premier plan est une preuve de l’échec du mariage.

La bruyante fête de Steen contraire à la norme est franchement cocasse.
Comme dans la littérature humoristique, en accentuant le grotesque de la situation, Steen renforce en réalité un idéal :

En peignant un mariage entre le mari et la femme cahoteux, Steen condamne le mode de vie dissolu et souligne l’importance d’un bon mariage.

Steen dans cette composition, déforme l’image convenable donnée par d’autres artistes des célébrations des naissances.
Comme le montre le tableau réalisé vers 1700 par Matthijs Naïveu :
Visite à la nursery

Au XVIIe, la plupart des scènes familiales et domestiques néerlandaises sont représentées aussi bien sur le mode sérieux que sur le mode comique. Les versions sérieuses illustrent généralement des idéaux de la classe moyenne et les scènes burlesques illustrent de façon négative, certaines convenances.

Et tout en exaltant un idéal, elles constituent une échappatoire temporaire aux contraintes engendrées par le conformisme.

 

Conclusion

Steen était un peintre polyvalent, il a réalisé des tableaux mythologiques, religieux, des natures mortes et des portraits mais, c’est avec ses scènes de genre, populaires, révélatrices de la vie quotidienne, fourmillantes de détails savoureux et ironiques dont l’intention est souvent moralisatrice, qu’il a acquis sa renommée.

Pour appuyer mes propos, je vous montrerai demain dimanche, deux tableaux : Rhetoricians at the Window -1665 et The Merry Family –1668.

Son œuvre prolifique dépeint les travers humains avec humour, empathie et lucidité.

Suivant l’exemple de Brueghel au XVIe, Jan Steen est unanimement considéré comme un des plus fiers représentant de la peinture de genre néerlandaise.