Le clochard -1883-84 -Seurat

Seurat a réalisé ce dessin Homme couché sous un pont dit  Le clochard
au crayon Conté sur papier

Avec un morceau de papier, un crayon et un petit bout d’âme, Seurat griffonne  un « noir » époustouflant. Ce dessin a de la classe.
Seurat est un dessinateur de génie.

Conservé dans une collection particulière

Visible en ce moment au musée d’Orsay à l’occasion de l’exposition :
 » Signac collectionneur »  -jusqu’au mois de février 2022.

Mundus Patet

Cette mosaïque illustre le Mundus Patet célébré trois fois dans l’année, chez les romains, le 24 août, le 5 octobre et le 8 novembre.

Chez les étrusques le Mundus est une fosse circulaire destinée aux offrandes aux divinités souterraines. Ce puits défini par un équilibre entre l’axe vertical, les axes horizontaux et orthogonaux du monde, constitue, renversé, une image du ciel.

Les romains ont repris les rites étrusques.
Chez les romains le puits est creusé lors de la fondation de Rome par Romulus et correspondrait à l’emplacement occupé par l’Umbiculus Urbis Romae (nombril de la ville de Rome, situé sur le Forum Romain).

L’Umbiculus Urbis Romae  : Vestiges du noyau de briques -forum romain
-milieu du VIIIe av. J.C.

Le Mundus Patet commémore le moment où la fosse qui mettait en communication le monde des morts et celui des vivants était ouverte.

Ces jours-là, on ôte le lapis manalis (ou pierre manale) qui est le nom de la pierre rituelle qui ferme le puits.

Ces jours étaient dangereux car Mundus pouvait attirer les âmes des vivants.
Il était interdit de se battre, de prendre femme et les portes des temples étaient fermées.

Nos traditions religieuses ont perpétué ces rites ancestraux.

Joyeuse halloween !

Katia à la chemise jaune -1951 Matisse

Ce tableau caractéristique du style tardif de Matisse serait son dernier tableau, peint en 1951.
Il est conservée au musée des Beaux-Arts de Lyon, France.

Le visage humain est le centre de préoccupations de Matisse.
Dans ce tableau, le visage de Katia a été vidé de ses traits.

Matisse sacrifie les traits du visage et s’explique à Georges Charbonnier dans « entretien avec Matisse »
Le monologue du peintre –1960 :

« Pourquoi je ne mets pas d’yeux, quelquefois, ni de bouche à mes personnages ? (…) Mais c’est parce que le visage humain est anonyme. Parce que l’expression porte dans tout le tableau. Les bras, les jambes, tout cela ce sont des lignes qui agissent comme dans un orchestre, un registre, des mouvements, des teintes différentes. Si on met des yeux, un nez, une bouche, ça n’a pas grande utilité, au contraire, ça paralyse l’imagination du spectateur et ça oblige à voir une personne d’une certaine forme, une certaine ressemblance, etc. tandis que si vous donnez des lignes, des valeurs, des forces, l’esprit du spectateur s’engage dans le dédale de ces éléments multiples… et alors… l’imagination est délivrée de toute limite ! ».