Á cheval sur la mort

Á cheval sur la mort -1988  Jean-Michel Basquiat 

 

Je vis ma vie comme si j’allais vivre éternellement.

Je ne pense pas : « un jour je serai vieille et seule
Je ne serai unique pour personne » cf. M de Hennezel

Un jour Papa m’a dit « je suis arrivé au bout du chemin »
L’idée qu’un jour viendra naturellement l’abandon de la curiosité de la vie, me rassure.
Je suis sereine avec ça.

Il faut juste que j’arrive au bout du chemin …
Présentement (comme disent les africains) je n’ai pas envie de renoncer.
Renoncer n’est pas le mot juste. Les changements se font sans bruit, doucement, le quotidien change. Je m’emploie à entretenir mes capacités physiques et intellectuelles. Je marche hardiment sur le chemin.

« L’idée est de na pas se sentir abandonnée pour pouvoir s’abandonner avec confiance au mystère de la mort » écrit Marie de Hennezel
Ce ne devrait pas être compliqué puisque je vis seule depuis très longtemps.

Avec mon travail j’étais dans le « faire »
Avec mon blog « je suis »
Le blog est mon fil rouge, « mon ikigaï » (pointé par Marie de Hennezel)
Ce terme japonais désigne ce qui fait que le matin on se réveille avec l’envie de vivre.

Un grand merci à Marie de Hennezel qui, à petits pas, m’a fait prendre conscience de ma finitude.

J’accepte avec philosophie les changements imperceptibles de mon corps qui au bout du compte impactent mon quotidien.

Je n’attends pas la mort mais, elle ne me surprendra pas.
Un jour elle sera là et ce sera le bon moment…

Un moment à ce jour d’hiver 2023, que j’espère très lointain.

Une clef pour ceux qui craignent d’avancer dans la vie, le petit livre de Marie de Hennezel : L’aventure de vieillir chez Robert Laffont-2022

Une philosophie, un livre de chevet…

PS : Ce tableau de Basquiat illustre parfaitement mon état d’esprit !