Un point sur la guerre en Ukraine

 

Man Seated at Table. 1960
René Magritte


Les deux tiers des régions de l’Est et du Sud avec la capitale Kiev ont fait partie de l’ancien empire russe pendant plus de trois siècles.

La raison la plus évidente de cette guerre est le projet de Poutine d’un retour de la grande Russie.

Cette entrée en guerre résulte de longs mois de tensions entre les deux pays, la Russie n’acceptant pas le rapprochement de l’Ukraine avec les démocraties occidentales et encore moins son désir d’adhérer à l’OTAN, un point inacceptable pour Vladimir Poutine qui y voit une menace pour ses frontières.

Le maître du Kremlin veut rétablir une zone de protection autour de son pays et cela passe par une zone d’influence sur les pays de l’ex-URSS.

Vladimir Poutine a pris le prétexte de protéger Donetsk et Lougansk, où les gens parlent russe en majorité, et non ukrainien, pour lancer l’invasion de toute l’Ukrainele 24 février 2022.

La prise de Lyssytchansk permet à Moscou de progresser dans sa conquête de l’intégralité du Donbass.

Le bassin du Donbass a de considérables richesses houillères, un immense gisement de fer et un célèbre gisement de manganèse.

Cette région industrielle de l’est de l’Ukraine largement russophone est contrôlée en partie par les séparatistes prorusses depuis 2014.

Après plus de trois mois de conflit, Kiev a perdu le contrôle de la province de Louhansk, l’une des deux régions du Donbass.

Le Donbass est en partie sous le contrôle de Moscou et, il est vraisemblable que les ukrainiens envisage un jour ou l’autre de récupérer ce territoire.
« Les Ukrainiens ne peuvent pas céder car s’ils font des concessions territoriales, ils vont aiguiser l’appétit des Russes. » R. Girard.

Moscou se trompe en s’en prenant au Donbass, car si la population est russophone, elle se sent avant tout ukrainienne.

Nous avons nos responsabilités d’européens dans ce conflit.

Nous aurions dû être clairs et mettre un véto absolu à l’adhésion de la Géorgie et de l’Ukraine dans l’OTAN – au sommet de l’OTAN à Bucarest en avril 2018. Comme l’écrit Renaud Girard : « il aurait fallu dire que la Géorgie et l’Ukraine donnent sur la mer noire et non pas sur l’océan Atlantique comme le stipule la lettre A de OTAN ».

Sources : le journal Le Monde et la magazine Conflit –n°40, l’article de Renaud Girard.