50 ème jour de guerre

Nuage sur le lac -1904  du peintre finlandais
Akseli  Gallen-kallela (1865-1931)

actuellement exposé au musée Jacquemart-André à Paris 

Jeudi 14 avril 2022 : 50ème jour de guerre

Comment arrêter Poutine et ses atrocités.

Récemment la gare de Kramatorsk a été bombardée, 52 civils ont été tués
C’est la guerre, effrayante. On ignore encore combien de corps vont être retrouvés dans les forêts et les maisons environnantes.

Nous sommes informés, surinformés. C’est la première fois qu’une guerre est sous les feux des projecteurs avec autant d’immédiateté et de précision.
Vérifier, vérifier sans relâche les informations.

Les dirigeants se lâchent emploient des mots lourds de sens, à contre sens peut-être. Trop tôt. Prendre le temps s’assurer de toutes les données

Certes c’est la guerre et il n’y a pas de temps, se défendre, combattre, résister.

L’armée russe avance inexorablement dans Marioupol assiégée.

On voudrait comme dans un jeu de société, que les ukrainiens résistent.
Hier, info ou intox, les russes ont montré une colonne de soldats ukrainiens qui se seraient rendus…

Le maire de Marioupol informe que des poches de résistance persistent.
La ville n’a pas capitulé. On croise les doigts
On envoie toute notre énergie à tous ces héros ukrainiens.
On espère que les armes envoyées seront opérationnelles dans le temps ukrainien.

Que nous apprendrons les informations de ce soir ?

Je pense à mon arrière-grand-père qui avait été gazé à la guerre de 14, il me racontait les combats avec les fusils à baïonnette –pas le temps de réfléchir
« ou tu embrochais ou tu étais embroché » …

J’ai appris à ne pas gaspiller. Les histoires de mes grands-parents, parlaient de la guerre et de ses privations, de la faim, de l’orange le jour de Noël.

L’histoire de mes parents, c’est l’histoire du film « Jeux interdits ».
Ma maman vivait à Marseille, un jour les allemands sont arrivés dans son école : « les enfants doivent être évacuées à la montagne ». Ma maman s’est retrouvée avec une étiquette autour du cou, dans un car, en partance pour la Haute-Loire. Elle avait deux sœurs. Toutes les trois sont arrivées sur la place d’un village où les habitants venaient les choisir.
Elles ont été séparées chacune dans une famille différente.
Pour maman, c’est elle qui a choisi ! Mon grand-père en charge d’une famille nombreuse n’avait nulle intention de prendre une fillette de Marseille dans sa maison. Ma maman l’a apostrophé :
« bonjour Monsieur, vous avez des enfants chez vous ?
Prenez-moi s’il vous plaît »
Mon grand-père a craqué, puis mon père ….

Le souvenir de la guerre coule dans mes veines.
J’ai, dans mon porte-monnaie, la médaille de soldat de mon grand-oncle Jacques, il pilotait, son avion a été descendu le dernier jour de la guerre.
Il avait le projet de devenir vétérinaire, j’ai toujours son herbier.
Mort au combat, son portrait était dans notre chambre de vacances en Auvergne.
Il était jeune et très beau en habit militaire, c’était notre héros à mon frère et à moi.

Mon frère est devenu commandant de bord et moi vétérinaire…

La guerre coule dans mes veines.

une chevelure « d’enfer » !

La robe écossaise -vers 1895 –
Huile sur toile de Giovanni Boldini (1842-1931)

Conservé dans une collection particulière

Actuellement accrochée au Petit Palais à Paris, dans le cadre de l’exposition consacrée à Boldini (10 mars 2022- 10 juillet 2022)

Notre attention est focalisée par la flamboyante chevelure.
Ces cheveux sont peints avec un réalisme stupéfiant. Des vrais cheveux qui tombent en cascades ! Une tresse, au-dessus de l’oreille, s’est dénouée, entrainée par le poids de la chevelure qui s’étale sur la poitrine. Les grosses boucles témoignent d’un chignon défait.
Ensuite, et seulement ensuite, on observe que la robe à volants, à dentelles et à carreaux est usée, élimée, déchirée.
La beauté sensuelle de la jeune-fille transperce la toile.
Boldini peint le portrait de cette sauvageonne avec autant de bonheur que ses  portraits en pied qui ont fait son succès, des dames de la grande bourgeoisie, guindées dans leurs robes longues, « embijoutées » et maquillées.

Les propriètaires de cette toile sont bien chanceux !

Boldini use de toutes les techniques pour obtenir ses effets.
Tantôt il dilue ses couleurs jusqu’à faire participer la matière du tableau aux rendus de ses fonds, tantôt il peint son motif en cumulant des petites touches de couleur très épaisses.
Ces différentes techniques cohabitent dans le temps.
Cette pluralité témoigne du grand modernisme du peintre.