Prisons imaginaires -Planche VII : Le Pont-levis -1761 (2ème édition) – Piranèse

Piranèse (1720-1778)

 

 Prisons imaginaires- Planche VII : Le Pont-levis

1761 (2ème édition)

Gravure à l’eau-forte
Dim 55 x 41 cm

Crée et conservée en Italie

Version conservée au Pays-Bas, à la Haye dans la collection Leiden University pour l’édition de 1745-50

 


Le peintre

Né près de Mestre -sur le continent italien, face à Venise- Piranèse suit une formation d’architecte et de décorateur de théâtre.
En 1740, jeune artiste formé à la discipline de Vitruve et de Palladio, Piranèse accompagne l’ambassadeur de la république de Venise auprès du Saint-Siège comme dessinateur. Il étudie d’après nature les monuments et les vestiges qui ont nourri son éducation. Il profite de l’absence de commandes pour étudier les techniques de gravures sous la direction de Giuseppe Vasi.
En 1743, il prend part à une grande entreprise éditoriale : la réduction de la célèbre Nuova Topografia di Roma réalisée d’après les relevés de Giovanni Battista Nolli, premier plan de la ville exécuté sur des critères scientifiques modernes.
Il commence à réaliser des gravures souvenirs de la ville.
Sa première publication indépendante, Première partie d’architecture et perspective –1743 est composée de 12 planches révélant les éléments qui définissent son œuvre : compositions excentriques de motifs classiques, perspectives diagonales, échelle démesurée et effets de lumières sophistiqués.
C’est vers cette époque qu’il visite Herculanum -alors que le site venait tout juste d’être découvert- dont il s’inspire pour ses représentations artistiques de ruines archéologiques.
En 1744, Piranèse retourne à Venise. Il entre dans l’atelier de Tiepolo. À son contact, Piranèse a perfectionné sa technique de gravure.
En 1745, il revient définitivement à Rome, et ses œuvres présentent une esthétique totalement nouvelle.
L’influence des paysages fantaisistes du peintre vénitien Tiepolo est manifeste dans ses Grotesques particulièrement imaginatives et les 14 planches des Prisons imaginaires (1749-1750, réédité en 1761).
En 1750, Piranèse publie des vues célèbres de Rome et des études architecturales détaillées de ruines antiques ; premier créateur de vedute de la ville, il noue des contacts avec de nombreux artistes et architectes en voyage. L’archéologie a pris une place prépondérante dans sa vie et son ouvrage en quatre volumes Antiquités romaines –1756, lui valut une réputation internationale.
À la fin des années 1750, il s’engage dans la polémique qui agite les érudits concernant les mérites relatifs de l’architecture grecque et romaine.
Défenseur virulent de cette dernière, il publie plusieurs ouvrages polémiques vantant sa créativité et son originalité, influençant des architectes néoclassiques tels Robert Adam.
Dans les années 1760, il se tourne vers la restauration d’antiquités, affichant son travail sur des vases et autres objets gravés à l’eau-forte.

 

Les gravures

Infos Wikipédia :
« Piranèse commence à graver les Prisons imaginaires en 1745, il a 25 ans et dix ans d’apprentissage et de pratique de la gravure.
La première édition a lieu vers 1749-1750 et contient 14 planches.
En 1761, Piranèse publie une seconde édition, retravaillée et complétée par deux planches supplémentaires.
Une dernière édition sera publiée à titre posthume en 1780. »

En fait 4 éditions pour la deuxième version seront publiées entre 1761 et la fin des années 1770.

Piranèse est son propre éditeur. Les cuivres sont à sa disposition et il les retravaille à son gré.

Piranèse a modifié le titre de sa série Imaginaire de Prison devient Prisons imaginaires dans la version de 1761.

Après la mort de Piranèse ses fils s’établissent à Paris. Ils y apportent les cuivres de leur père et continuent à éditer ses œuvres dans la « Chalcographie des Piranesi Frères ».

En 1839 les planches passent de nouveau à Rome, où elles se trouvent encore aujourd’hui à la « Calcografia Nazionale ».

Pendant une quarantaine d’années, les œuvres de Piranèse sont imprimées à Paris et portées à la connaissance des amateurs français.

 

Composition

Piranèse a le don de la fantaisie et maîtrise sa composition.

La composition est dominée par un pont-levis ouvert et diverses cordes, poulies et manivelles ainsi que des instruments de torture.

C’est une composition imaginaire et profondément architecturale.

La composition est fortement structurée par ses formes et ses angles. Elle combine avec subtilité les diagonales, les verticales et les horizontales. C’est une construction accumulative.

Piranèse compose une représentation très détaillée qui n’a aucun sens du point de vue de la fonctionnalité.

Son imagination reprend des fantaisies architecturales influencées par des décors de théâtre.
Comme au théâtre, Piranèse utilise et agrandit son cadre par l’illusion de la perspective. Il meuble les vides et plante où il faut les portants et les fermes, le tout sous la lumière qui convient.

Plus qu’aucune autre œuvre de Piranèse, Les Prisons imaginaires, improvisations énigmatiques, illustrent sa connaissance des mécanismes de la scénographie baroque avec ses vastes salles gothiques.

Ses prisons disséminent les pleins excessifs et les vides vertigineux, les abîmes, les gouffres, les précipices, l’inaccessible.
Il empile les surcadrages d’arcs successifs soutenus par des piliers. Il subdivise l’espace.

Piranèse a une approche à la fois imaginative et critique du passé.

Il grave les voûtes, les passerelles, les ponts, les arcades, les échelles, les piliers énormes, les charpentes, les cordes, les poulies, les potences, les chaînes… un immense espace ouvert où rien ne mène nulle part.

De minuscules personnages sont répartis sur les ponts, ce sont des personnages fantomatiques, des êtres torturés.
Ils donnent l’échelle et animent l’espace.

Piranèse peint une prison à perpétuité. C’est un lieu violent.
Sa gravure capture des forces, une énergie.

Les superpositions des paliers, projetées par une perspective prodigieuse, sont innombrables et singulières.
Les piliers sont trapus, les voûtes surbaissées, les escaliers plongent dans de mystérieux abîmes.

La multiplication des points de fuite donne à la composition l’impression de mouvement.

La gravure est baignée dans une « lumière blonde » (propos d’Henri Focillon).

Dans cette seconde édition, Piranèse renforce ses noirs et décuple ainsi la lumière qui génère une intensité dramatique. Il colore sa gravure avec le jeu subtil des contrastes.
Cette seconde édition est beaucoup plus audacieuse que celle de 1745-50.

Piranèse donne une souplesse à son dessin gravé qu’il colore vigoureusement au moyen des morsures profondes de l’acide.
La planche de cette second édition est énergique et nuancée comme une œuvre peinte.

Piranèse donne aux motifs une effrayante solennité.

 


Analyse

Architecte, dessinateur, décorateur, archéologue, restaurateur d’œuvres d’art, polémiste, Giovanni Battista Piranesi, dit Piranèse, était avant tout un graveur spécialisé dans les vues topographiques dont l’influence sur les artistes et les architectes de son temps -ainsi que sur notre compréhension du néoclassicisme- fut capitale.
Dans l’effervescence néo-classique qui accompagne les recherches archéologiques, Piranèse apporte une note nouvelle.

Ses interprétations pleines d’imagination de la Rome antique constituent également des preuves documentaires de valeur sur l’apparence de la Rome du XVIIIe.

  • Comme en témoignent les planches des Prisons imaginaires, Piranèse dispose d’une imagination extraordinairement fertile.

Ses œuvres topographiques ou archéologiques ne dérivent jamais vers le pittoresque.
Ni idylliques ni bucoliques, ses œuvres sont ancrées dans la réalité de la vie urbaine contemporaine et livrent une compréhension aigüe des structures antiques.
Piranèse combine les formes antiques en les affranchissant des règles et des proportions classiques.
Parti de Vitruve et de Palladio, Piranèse aboutit sans détourner ses regards de l’antique, a des formes audacieusement personnelles et nouvelles.

Cette gravure donne lieu à une fiction saisissante empreinte de malaise où s’exprime le génie ombrageux et très personnel de Piranèse. Un rêve de pierre où les figures errantes animent vainement des espaces indéfinis.

Les prisons de Piranèse proposent des zones perdues, sans contrôles exacts, sans lignes de démarcation, sans frontière, sans limites, sans autorisations, sans permissions. Tout y est interdit. Rien n’est protégé.

La gravure présentée fait partie d’une seconde édition gravée à l’eau-forte et publiée en 1761.

A/ Piranèse invite l’imagination du regardeur.

Piranèse suggère au regardeur.
Le dessin en passant par le langage pictural parle à la mémoire du regardeur.
La gravure double son sens, en tant qu’allusion (qui sollicite notre mémoire) et en tant que représentation.
L’allusion picturale réalise le lien entre mémoire, vision et représentation.
La répétition légitimise l’absurdité. Le déraisonnable rend leur cohérence à ces espaces invraisemblables.
L’espace juxtapose le très près et le très lointain.
L’œil du regardeur scrute, cherche des points de repère, réinterprète l’espace.

Les personnages sont des captifs, ils sont nombreux, ils ne sont pas derrière les barreaux. Ils semblent écrasés par la densité des volumes architecturaux.
Ils mettent en évidence le gigantisme des pierres.

Le regardeur ne voit pas de souffrance physique.
Le regardeur a le vertige devant cet immense espace scandé d’escaliers à l’infini.
Un espace de torture, un enfer ambigu, un cauchemar architectural.
Le regardeur découvre un chaos réglé, un délire méthodique.
Le regardeur imagine les scènes tragiques.

Le regardeur repère des instruments de torture, des chaînes aux maillons énormes, des piloris, des roues de sainte Catherine, des pointes menaçantes. Les cordes pendent à des poulies, mais il n’y a pas de cages d’osier accrochées, enfermant des tourmentés.

Les personnages sont condamnés à errer et à monter les escaliers qui ne mènent à rien.
C’est une prison sans murs.
Les personnages sont pris au piège d’un labyrinthe sans issue, vouer à déambuler dans des espaces inextricables. La geôle piranésienne est donc un lieu si vaste et si complexe dans sa structure que les personnages égarés sont condamnés à un cheminement sans repos et sans but.

B/ Piranèse ne représente pas des prisons contemporaines, ce sont des cachots felliniens.

Son œil est aiguisé pour le détail et la passion de l’antiquité.
Des réminiscences ou reviviscences d’un passé ancien, ce sont des geôles de cette antiquité romaine dans laquelle Piranèse est plongé jusqu’au cœur.

Les escaliers et passerelles, dont on ne sait d’où ils ne viennent ni où ils mènent, se prolongent dans cet espace infiniment grand. Leurs dispositions le plus souvent en oblique, creusent l’espace en le démultipliant.
Ce sont des espaces intermédiaires qui se répètent à l’infini.

Piranèse crée un pont entre le passé et le présent.

Il crée au sein de ces constructions colossales, une atmosphère sombre venue du fond des temps.
La lumière et la nuit combattent éternellement entre les piliers de ces prisons imaginaires.
Une lumière d’un éclat surnaturel, une nuit dense et fourmillante, la gravure de Piranèse imagine des énigmes inexorables, des dédales d’effroi.

Cette série sur les Prisons imaginaire peut être interprétée comme une revanche du peintre sur l’architecte.
Le fruit d’une frustration de la représentation sérieuse et méticuleuse des ruines antiques.

La finesse des traits, le travail sur la mise en perspective et les points de fuite, ainsi que sur le clair-obscur, les nuances de teintes et les contrastes, densifiés par le graveur, confère à cette série une profondeur et une singularité particulière.

Jugement de Focillon : « la première version a la valeur instructive d’une préparation. Elle n’est pas d’un graveur en possession de tous ses moyens. Autant qu’une série d’esquisses à la vénitienne, elle apparaît comme le résultat d’une technique insuffisante et comme l’œuvre d’un aquafortiste qui a manqué ses morsures ou qui n’ose pas encore demander toutes ses ressources à l’acide ».

Du vivant de Piranèse il n’y a eu que deux éditions.

Dans la première version il y a de la lumière et un espoir ; dans la deuxième version tout semble se clore. En assombrissant les dessins, la gravure donne aux planches rééditées une atmosphère encore plus menaçante.

Cette seconde version est beaucoup plus élaborée. Les planches sont énergiques et nuancées comme des œuvres peintes, de telle sorte que Piranèse donne aux motifs une effrayante solennité. Sa manière s’est assombrie, provoquant de saisissants contrastes qui accentuent le caractère visionnaire et dramatique de ces labyrinthes dont il a compliqué la lecture. Cette seconde édition a une très grande puissance graphique.

De la première édition à le seconde on passe du décor de théâtre au drame.
Ces deux versions forment un couple indissociable.

Sa technique de gravures à l’eau-forte est unique. Elle associe les subtilités du style rococo à la linéarité stricte des tonalités riches du classicisme :

Piranèse dit : « Si mon dessin était fini, ma planche ne deviendrait plus qu’une copie ; lorsqu’au contraire je crée l’effet sur le cuivre, j’en fait un original ».

Piranèse grave avec sa mémoire.
Après avoir travaillé son cuivre recouvert de vernis dur et avoir placé les lumières avec du vernis mis au pinceau « comme on touche un dessin avec du blanc », il met ensuite l’eau-forte ; il couvre les parties à dégrader et revient jusqu’à dix ou douze fois pour certaines couches : « allons doucement (dit-il), je fais trois mille dessins à la fois ».

C’est au contact de Tiepolo que Piranèse a appris que l’on peut manier la pointe comme la plume d’un dessinateur et se servir des morsures de l’acide comme d’une palette.

Renommé pour son absence d’esquisses préparatoires et sa capacité à improviser sur la planche, son approche essentiellement picturale était comparée à celle de Rembrandt.


C / Plus tard ses Prisons inspireront les Romantiques

Elles inspirent les visions que l’écrivain Thomas de Quincey relate dans Confessions d’un Anglais mangeur d’opium –1821. Ce moment où De Quincey donne un équivalent littéraire du rêve piranésien est capital, car l’auteur anglais y recrée à l’époque romantique tout ce que Piranèse avait dit avant lui dans son langage de préromantique.
Alfred de Musset a traduit deux fois la page de De Quincey, en 1828 dans l’Anglais mangeur d’opium et en 1853 dans le conte La Mouche.Piranèse est pour Musset un frère de souffrance.
Le poète le plus abondant en textes piranésiens est Théophile Gautier. En 1846 dans « Le club de Hachichins », Gautier écrit « Pour vous rendre l’effet que me produisit cette sombre architecture, il me faudrait la pointe dont Piranèse rayait le vernis noir de ces cuivres merveilleux ».
Victor Hugo est conscient de la parenté qui lie son propre génie à celui de Piranèse.
Victor Hugo dans Les rayons et les ombres –1839, évoque un « amas tournoyant de marches et de rampes », des « chaos de murs, chambres, de paliers », un « abîme » ou une « fournaise », les « effrayantes Babels que rêvait Piranèse ». Il reprend le mythe piranésien tout en lui faisant subir de nombreuses transformations.

Piranèse est un témoin du XVIIIe, de l’âge des lumières et de la terreur.
Sans doute connaissait-il les emprisonnements de Casanova et du marquis de Sade.
Au XVIIIe des positions adverses combattent sur les enfermements, sur les punitions, sur le pénitencier.

Michel Foucault oppose les prisons de Piranèse et l’architecture de surveillance de Jeremy Bentham, L’étrange Panopticon –1786, « En face des prisons ruinées, grouillantes, et peuplées de supplices, que gravait Piranèse, le Panopticon fait figure de cage cruelle et savante. »

Piranèse exprime dans ses gravures une sensibilité passionnée et mélancolique, son esprit romantique s’illustre dans l’abondance de ses dessins de ruines.

La virtuosité avec laquelle il joue de la lumière et des ombres donne à ses ruines un sens jusqu’alors négligé, il ne cherche pas l’harmonie facile et étudie le disgracieux et le bizarre. L‘espace qu’il crée est ambivalent et enferme les figures fantomatiques et perdues.
L’imaginaire de Piranèse appose le sublime et le sordide et séduit les romantiques.


D/ Dans cette gravure, le figuratif et le géométrique coexistent juxtaposés dans une relation dialectique.

Piranèse puise dans la campagne romaine ses motifs architecturaux et les assemble de manière irréaliste pour leur donner une puissance narrative.

L’univers piranésien n’est pas simplement un espace, il est un temps rendu visible, un temps déployé, spatialisé.

L’amplification de l’espace s’accompagne d’un dépassement sans mesure et menaçant du monde proprement humain.

L’espace en se dilatant fragilise la figure de l’homme qui s’y trouve jeté et comme perdu.

Ce labyrinthe qui emprisonne non par privation d’espace mais par excès de celui-ci, constitue l’illustration parfaite du sentiment de vertige que connait l’homme perdu dans la profondeur de sa propre existence.

Le supplice des prisons de Piranèse est comme celui de Sisyphe, il consiste à endurer éternellement le même tourment. L’angoisse de la répétition infinie des escaliers à spirale installe un parallèle avec une existence humaine soumise à la torture du mouvement répétitif et au sentiment d’être oublié.

Ce tourbillon d’escaliers dont les volumes massifs composent un espace intemporel, un monde claustrophobique, rappelle celui où l’humanité moderne s’enferme chaque jour davantage.

Piranèse met en scène le vide, la solitude et reflète ainsi le trouble qu’il soit intime ou universel.

Avec ses géométries tournoyantes, ses contrastes de profondeurs et de lumières, l’espace des prisons figure une idée du trouble mental qu’il soit lié à la drogue ou à des maladies psychiques.

Pour Aldous Huxley les prisons de Piranèse sont « des prisons métaphysiques qui se situent à l’intérieur de l’esprit et dont les murs sont faits de cauchemars et d’incompréhension ».

À la fois lieu de solitude et métaphore des errements de l’homme dans sa propre existence, l’espace piranésien acquiert une dimension existentielle et dramatique.

 

Conclusion

Les Prisons imaginaires, plus que des réflexions architecturales, sont des inventions fantastiques qui s’inspirent de l’architecture antique. Des lieux étranges et dramatiques qui dévoilent des espaces gigantesques, des effets de perspectives vertigineux.

Piranèse, artiste au génie tourmenté, par ses effets dramatiques dans l’arrangement des lumières, ses disproportions et perspectives inattendues, a produit un univers visuel d’une puissance poétique inégalée.

Les gravures de Piranèse exerceront une forte influence sur les Romantiques, sur l’Art moderne et la science-fiction.
Piranèse laisse un héritage qui transcende les générations ainsi que les médias d’expression artistiques et littéraires.

Aujourd’hui, Piranèse est une source d’inspiration pour de nombreux artistes de l’espace, architectes, scénographes, chefs décorateurs…

Les Prisons imaginaires de Piranèse, visions hallucinantes, hantent le regardeur.

Sévère, inexorable, méthodique, exigeante, la gravure de Piranèse incite à contempler, à raconter, à méditer.