Mains gantées
Les mains sont dissimulées dans une paire de gants en agneau teints en gris.
Les gants et les vêtements concourent à illustrer un statut social élevé.
L’artiste se représente sous les traits d’un gentilhomme, vêtu de couleurs claires et de riches habits.
En portant une tenue raffinée et des gants, le peintre se démarque des métiers artisanaux.
L’artiste donne de lui une image anticonformiste en portant la barbe et les cheveux longs frisés artificiellement, ce qui est contraire à la mode de l’époque.
Ce sont les mains de Dürer dans son Autoportrait aux gants daté de 1498.
Ce tableau réalise une synthèse entre la disposition à la manière flamande et l’impression de monumentalité à l’italienne que crée la contraste des lignes verticales et horizontales de la fenêtre.
C’est le troisième des quatre autoportraits peints par Dürer.
Le premier a été dessiné à l’âge de treize ans, en 1484 ; le deuxième en 1493 était destiné à sa fiancée, le dernier a été peint en 1500, c’est l’autoportrait à la fourrure.
Autoportrait aux gants est signé et porte l’inscription « J’ai peint ce tableau selon mon aspect quand j’avais vingt-six ans-Albrecht Dürer ».
Le tableau a été offert par la ville de Nuremberg à Charles 1erd’Angleterre en 1636, puis Philippe IV d’Espagne en fit l’acquisition.
Le tableau est conservé au Prado depuis 1827.
Pour voir l’autoportrait aller au Prado ou sur l’index des artistes où vous verrez les autres autoportraits.