La mort -2/4
En ce temps-là, avant les attentats, je voyageais en avion et j’arrivais à l’aéroport d’Aix-Marseille où mon Père venait me chercher.
Quand Papa ouvre le coffre de la voiture, je remarque qu’il n’y a pas de poils de chien.
Je pense immédiatement que Timm n’est pas allé se promener à Sainte Victoire.
Mais ce n’est pas le moment de faire des reproches à mon Père dès mon arrivée.
C’est le mois de décembre, le matin j’ai choisi de porter un manteau rouge. Ce n’est pas forcément une bonne idée pensais-je en le prenant.
Tant pis pour les poils de Timm sur le manteau quand il sautera de joie pour m’accueillir.
Nous arrivons à Bouffelaure.
Il y a une voiture garée devant le portail de la maison.
« Tu sais Marie, je ne suis pas très courageux » me dit Papa.
Je le regarde, tente d’anticiper ses propos, la voiture que je ne connais pas ? Maman ?
Je sors de la voiture et j’entends la voix de mon Père :
« Timm est mort » !
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Que dis-tu ?
Qu’est-ce que tu dis ?
Où est Timm ?
Timm !
Maman accourt à ma rencontre. Timm n’est pas dans ses pas. Papa suit avec mon sac de voyage.
Je comprends quand je dévisage Maman que j’ai bien entendu :
Timm est mort.
« Où est-il » ?
« Il est enterré au pied du grand sapin ».
Je ne verrai plus qu’en rêves cet animal génial aussi intelligent que fidèle.