le petit tableau de cette semaine est difficile, il est accroché au Louvre et a une réputation sulfureuse…

Ce petit tableau,  n’est pas l’œuvre d’un peintre hollandais, mais d’un artiste alsacien actif à la fin du XVIIIe siècle et au début du XIXe siècle.
Aujourd’hui méconnu, il lutta toute sa vie contre la pauvreté. Il n’accéda à une certaine notoriété que quelques jours après sa mort.

Le peintre doit sa célébrité non pas à ses talents de peintre mais à un des matériaux dont il se serait servi pour peindre certaines de ses toiles…
En 1793, dans la tourmente de la Révolution française, les reliquaires contenant les cœurs des défunts de la famille royale, entreposés dans la chapelle Sainte-Anne au Val de Grâce, sont profanés.
Louis-François Petit-Radel, un architecte membre du Comité de Salut public, s’empare de ces reliquaires en vermeil et en revend le contenu !
Il cède les cœurs embaumés des membres de la famille royale à prix d’or à certains peintres. Ces derniers en extraient une substance extrêmement rare et précieuse, la « mummie », dont ils se servent pour leur travail.
Une fois mêlée à de l’huile, la mummie était réputée donner un glacis incomparable aux tableaux.
Le peintre se serait rendu acquéreur d’une douzaine des cœurs volés par Petit-Radel dont ceux de Marie-Thérèse d’Autriche, épouse de Louis XIV ou de la duchesse de Bourgogne.

Le tableau du Louvre contient-il des particules de cœur royal ? Cela reste un mystère…

Avec ce « petit coup de pouce » je suis sûre que vous avez trouvé !