Départ – 1932-1933 – M.Beckmann

Comme au temps des années de crise, des scènes de corps mutilés refont leur apparition dans ses œuvres, sorties de son inconscient : « Vous traînez avec vous cette part de vous-même qui est le cadavre de vos souvenirs, de vos méfaits, de vos échecs, du meurtre que chacun a commis une fois dans sa vie. Vous ne pouvez vous libérer de votre passé. »
Dans ce premier triptyque (comme dans les suivants) les représentations de la violence et du crime expriment son sentiment du malheur et témoignent, en même temps, du contexte historique et politique de la société.
Mais Départ, au-delà des circonstances historiques, peut s’appliquer à toutes les époques car il a pour contenu le chemin fatidique de l’homme.

Conservé au MoMA à New-York 

Le pont d’acier – 1922 – M. Beckmann

Beckmann met sous nos yeux les maisons et les rues de la ville, Francfort, l’église, les cheminées d’usine, le pont sur le fleuve, la péniche, le travail sur la rive, les promeneurs, les parcs, les grues, les bateaux, les charrettes

Conservé  au Kunstsammlung Nordrhein -Westfalen à Dusseldorf, Allemagne

La nuit – 1918 – Max Beckmann

Dans cette œuvre effrayante, véritable cauchemar, trois personnages torturent un couple et enlèvent leur fille.
Le tableau, plein à craquer, vole en éclats sous la violence des gestes des bourreaux.
Beckmann évoque ici la violence sociale qui déchire la société allemande.

Conservé  au Kunstsammlung Nordrhein -Westfalen à Dusseldorf, Allemagne