La Madone à l’œillet -Léonard de Vinci

La madone à l’oeillet

C’est une huile sur toile
peinte par  Léonard de Vinci en 1473
Elle est conservée à Munich au Alte PinaKothek

Leonardo di ser Piero, dit Leonardo de Vinci,
naît le 15 Avril 1452 à Vinci, mort à Amboise le 2 mai 1519.

Léonard  fait son apprentissage dans l’atelier florentin de Verrocchio.
De ville en ville: Milan, Bologne, Venise, Florence, Rome, (son dernier lieu de vie sera la France à Amboise, invité par François 1er), le peintre étudie, se forme, se perfectionne . Féru des sciences, il s’exerce à divers travaux scientifiques. Dans toutes ses études il suit une méthode rationnelle, fondée sur l’observation. Éclectique, il dessine tout ce qu’il voit.
Cependant la peinture reste au centre de son oeuvre et c’est d’abord  comme peintre que Léonard de Vinci est reconnu.

Adepte du clair-obscur il perfectionne sa vie durant sa technique du sfumato qui adoucit les contrastes et sert le réalisme des portraits.

La Madone à l’oeillet est une des premières œuvres de Léonard.

 

C’est une composition monumentale aux couleurs douces.

C’est une scène d’intérieur

La composition est pyramidale
La Vierge est représentée debout tenant un œillet dans sa main gauche et retenant de sa main droite l’enfant Jésus assis devant elle sur un coussin. Ses yeux aux pupilles baissées regardent l’enfant. Ces joues comme celles du bébé sont rebondies. Son cou, est légèrement incliné. (C’est un détail récurrent chez les portraits peints par Léonard).
Marie est représentée de ¾ face, l’enfant Jésus est de profil le visage tourné vers sa mère, attiré par la fleur.
L’enfant Jésus agite ses jambes tandis que de ses petites mains il tente d’atrapper l’oeillet.
Les personnages sont inscrits dans un mouvement de rotation.
Cet effet est accentué par la qualité expressive des couleurs et des drapés.
Les habits de Marie sont peints avec de nombreux détails. La robe vert émeraude recouvre un chemisier rouge vif, elle est fermée par une broche translucide. Un drapé d’un jaune éclatant scinde son épaule droite et revient au premier plan mettant en valeur le vert émeraude de la robe et le brun du coussin.
Sa coiffure est également très travaillée, les tresses de sa chevelure sont centrées sur son front.
Le modelé du corps du bébé accentue l’effet de profondeur.
La lumière souligne les formes et les couleurs.
La figure de la Vierge se détache de l’ombre de la pièce éclairée par l’arrière plan du tableau. Marie s’inscrit dans l’intervalle entre les deux fenêtres.
Cet arrière plan représente un paysage lumineux visible par l’ouverture des fenêtres.
La végétation aux arbres feuillus est peinte dans des tons de roux.
La scène se situe en automne.
Les montagnes de ce paysage reflètent la lumière du soleil. Elles sont de couleur bleue, c’est le  principe de la perspective atmosphérique, utilisé pour donner de la profondeur au tableau et cher à Léonard de Vinci.

Le coussin sur lequel est assis le petit Jésus s’enfonce alors que l’enfant veut saisir la fleur, ce détail donne une grande spontanéité à la scène.

Toutes ces caractéristiques donnent une originalité particulière à la composition dont le principal attrait est le sentiment de vie qu’elle restitue.

 

C’est une des premières œuvres de Léonard de Vinci influencée par les peintres italiens Verrochio et Lorenzo di Credi.

Elle témoigne de son intérêt pour la chair et la couleur avec une représentation des personnages au premier plan et la nature en arrière plan.

La représentation de l’oeillet est fréquente dans de nombreuses œuvres de la Renaissance.
Cette fleur incarne le sens olfactif mais, c’est aussi une fleur liée à  la religion.
Selon la légende les œillets seraient nés des larmes de la Vierge Marie sur le chemin de croix.

L’échange de regards entre Marie aux yeux baissés et l’enfant Jésus suppliant constitue le centre psychologique de la scène


Le sujet iconographique de la Madone aux œillets a été peint par Van Eyck, Raphaël et Dürer.

 

Le Tapis volant

 

 

img_0310Une histoire du désert.

Un souvenir de soleil de dunes et de chameaux

Levée à l’aube montée à dos de chameau
Il était une fois un jeune chamelier berbère et une femme française en chemin pour atteindre le sommet des dunes avant le soleil
Un souffle léger, chargé de grains de sable caresse les visages.
Les cheveux sont protégés par les cheikhs les yeux, par de larges lunettes de soleil, ainsi parés,  une longue marche commence cadencée au pas des chameaux.
Nos montures s’arrêtent à flanc de colline
Trop abrupt, nous poursuivons le chemin à pied.
Les chaussures s’enfoncent dans le sable
Le jour n’est pas encore levé
Il faut marcher vite
Au sommet, le chamelier déroule son tapis
Je m’assois et m’enroule dans le mien, le jeune homme se blottit contre moi. Un peu trop blotti à mon goût.
T’as des enfants. T’as quel âge ?
Pour faire diversion, je dessine dans le sable du bout des doigts.
L’attente est longue. Le soleil prend son temps.
Une lueur embrase les sommets, le soleil s’élève dans toute sa gloire au-dessus des montagnes inondant le sable d’ombres et de lumières.
Ces vagues aux allures de dragons déferlent sur les dunes en coulées rouges, cisaillent les sables, projettent tour à tour des ombres immenses et des mares de feux.
Ces myriades de couleurs font vibrer les corps de joie.
Au sommet de ces dunes, nous sommes les rois du monde
Cette symphonie lumineuse grise et coupe le souffle
Hé ! ne vois-tu pas que les chameaux se font la malle ?!
Le chamelier dévale la dune à pic
Il rejoint son équipage, nous ne retournerons pas au camp à pied !
Un petit vent a effacé mes dessins.
Arrachée à mes rêveries, à ce paysage envoûtant, j’abandonne la crête de la dune. assise sur le tapis, je glisse à tout allure dans la pente. j’ai relevé les bords du tapis, j’ai pris de la vitesse, je m’accroche, j’atterris aux pieds des chameaux !
Encore !
Je remonte la dune un pied devant l’autre
Et je m’élance à nouveau, je vole ! mon tapis vole !
Je ne rêve pas, je suis vivante sur mon tapis volant !
Au loin une caravane passe.
Je remonte encore, c’est épuisant et sensationnel !
Les chameaux s’impatientent
Il est temps de regagner le camp, les tentes, les bédouins et les histoires du désert.
Salut  Melchior Balthazar et Gaspard.